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Fake
news florentine
- Signor
Leonardo, quand je vous vois le carnet en main, je m’inquiète pour les finances
des Medicis. Qu’allez-vous encore nous dessiner là ? Une nouvelle machine
volante ? Un char avec toujours plus de canons ?
- Niccolò,
ton manque de respect me désole. Je pourrais être ton père.
- Impossible,
mon père était économe et sans la moindre imagination.
- Me traiterais-tu
de vil dépensier ?
- Vil, je
ne sais pas, mais pour le reste, votre réputation est faite ! Regardez cette
inconnue qui nous écoute depuis sa fenêtre, si ce n’était la retenue due à votre
âge, elle rirait déjà à gorge déployée.
À peine
lève-t-il la tête que la femme disparait laissant juste l’image d’un sourire
étrange imprimée sur sa rétine. Il cligne des yeux comme pour l’emprisonner
dans un recoin de son cerveau.
- Eh, mon
garçon, lance-t-il à un gamin qui joue dans la rue, sais-tu qui habite là ?
- Francesco
del Giocondo, monseigneur.
Il
ne la reverra jamais plus de sa vie, mais cela, tout le monde l’ignore.
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