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Le
bijou sacré
- Horus
t’est-il apparu ? demande l’homme tout en claudiquant.
- Oui
Pharaon comme tu me l’avais prédit.
- Tu
vois mon ami, ne doutes jamais de la parole d’un Dieu vivant, sourit l’homme tout
en reprenant son souffle devant le bassin des crocodiles.
- Oui
mon maitre, même si j’aurais voulu ne pas y croire, compte tenu de ce qu’il m’a
ordonné.
- Je
sais mon ami, mais les vues de dieux pénètrent des espaces qui nous échappent.
- Sais-tu
ce qu’il en est vraiment mon maitre ?
- Tu
dois partir pour que je vive, ou plutôt que je survive au milieu de ce panier
de scorpions.
- En
effet, murmure le Directeur des choses scellées en regardant tristement le roi
de la Haute et Basse Égypte.
Horus
ne lui a donc rien dit de son propre sort, pense-t-il en fixant Pharaon, il ne
lui a pas révélé qu’il allait mourir bientôt pour rejoindre le diner des dieux.
Je hais ces dieux qui me forcent à l’abandonner devant une mort certaine.
- Tiens
mon ami, voici en signe de ma reconnaissance et pour que les tiens ne nous
oublient jamais. Maintenant adieu ! Pars sans t’incliner ni te retourner,
je t’y autorise. Cela fera blêmir ce traitre de Grand-Prêtre et son nouvel ami,
le précédent nous ayant quittés brusquement cette nuit !
Pharaon
remet un bijou à son meilleur sujet, une pyramide d’or à la base de basalte.
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