Un craquement bruyant
accompagne la disparition du parebrise et de mon appui-tête. Le propriétaire
ignorera toujours que des balles les avaient meurtris auparavant. Toutefois je
doute que cela le console.
Gramokov quitte le
chantier par une porte, ouverte cette fois. À nouveau, les gardes nous
regardent passer l’air sidéré, à croire qu’ils n’ont jamais vu une Rolls ayant
subi un relooking extrême.
De retour sur le bitume,
notre Rolls, quoiqu’allégée, assure l’essentiel, elle nous maintient dans les
basques de l’ex-membre du KGB.
— J’ai compris où se
dirige notre homme, lancè-je à Duncan les cheveux au vent. Il faut le rattraper
au plus vite.
— Je fais ce que je
peux, mais je suis sidéré que cet engin roule toujours. Nous n’y arriverons pas
comme ça. Je vais essayer un truc.
Il appuie sur un bouton
et j’entends une série de déclics derrière nous. La capote sort de sa
protection et se déploie comme une aile face au vent nous ralentissant d’un
coup.
— Duncan ! C’est
quoi ce truc ?