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J - 148
Le
cœur à ses janviers
Ses coudes appuyés sur une table en tôle blanche, le menton posé sur ses poignets, elle sourit. Derrière des lunettes bleutées, elle profite d’un soleil d’hiver aux teintes pastel. Souvent ses yeux s’égarent sur la mer calme. Parfois des paroles s’élèvent de ses lèvres au rose ravissant et se perdent dans un faible vent. Penchée au-dessus d’un verre de sirop, elle écoute une amie volubile.
J’admire
sa beauté fragile. Le vé de son pull vert tendre s’entrouvre sur une gorge
discrète. Mon regard s’attarde. Je n’ai aucun scrupule à le laisser trainer sur
ses douces formes. Je la détaille et insiste à l’envi. Vous me trouvez
irrespectueux. Surement, mais tout cela ne l’offense point. Pour elle, je n’existe
pas. Dans l’axe d’un soleil déjà rasant, je ne suis qu’une silhouette en
contrejour.
C’est
ma chance et ma punition.
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