J - 215
Le doute
Assise sur son canapé, Esthée
regarde le journal télévisé, une barre en travers de l’estomac. Une tension que
ne saurait soigner aucun médicament, ou alors un anxiolytique peut-être. Elle
doute. Point tant de ce qu’elle voit, de tous ces morts, désastres et autres
catastrophes. De tout ce manque de respect envers ce qui nous entoure. De cette
absence totale de vision commune au profit d’un individualisme forcené. Non,
elle doute de sa raison d’être. Pas seulement de la sienne, mais de celle de
tous les siens et ce depuis des siècles. Et si l’Homme ne s’était construit que
grâce à ce rejet de la notion de bien commun ? Après tout, les Hommes ne
sont ni des abeilles ni des fourmis. Ils refuseront toujours de ne travailler
que pour nourrir une reine, cœur d’une organisation sociale prospère. Dussent-ils
se massacrer jusqu’au dernier pour garder leur soi-disant liberté ! Et si c’était
nous les Ysthophraingiens qui étions l’aberration ?
Le bien commun... Nous avons aussi besoin de mythes pour exister, à la différence des fourmis ou des abeilles... mythes personnels ou collectifs....
RépondreSupprimerEt si notre erreur était là ?
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