J - 201
Je m’appelle Paco
Hier encore, ma figure solaire imposait la dévotion. Meurtrier
d’un pharaon égyptien, j’écrasais la mode de mes fulgurances. Dans les défilés,
mes adorateurs s’inclinaient devant la nuit immuable de ma chemise. Mes yeux habités
d’une puissance hypnotique terrifiante domptaient les plus féroces top-modèles.
Paris se prosternait à mes pieds.
Ce soir, Notre-Dame se découpe toujours sur un ciel immaculé.
Debout sur les quais de Seine, je ramasse ma rabane et m’éloigne. J’avais tort
et les Ysthophraingiens raison, la fin du monde ne surviendra pas aujourd’hui.
Paris, le 11 aout 1999
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