Le 21 juin est la date de sortie de "BONS BAISERS DE JAKARTA", la suite et fin de "BONS BAISERS DE DUBAI", alors pour vous faire patienter jusque là je vous propose un petit extrait, une course poursuite haletante à travers les rues de Jakarta.
Les
« activistes » en question se dirigent vers nous. Négligemment, ils
jouent de la batte en nous dévisageant.
— On
négocie ou on résiste, demandè-je à Tom.
— On
court ! me répond-il en nous montrant une rue proche.
Aussitôt
nous plongeons sur le côté. Après une seconde d’hésitation, les spectres blancs
se lancent à notre poursuite. La direction choisie nous met provisoirement à
l’abri, mais nous éloigne de la sortie. Nous courrons derrière Tom sans nous
poser de questions. Espérons que ce dernier sache où il va. Par trois fois,
nous virons à angle droit. Derrière nous, les battes se trouvent encore là,
leur propriétaire nullement largué.
De
l’épaule, je défonce un poteau qui soutient un avant-toit. Cela les retardera
peut-être. Howard effondre une immense pile de cages à oiseaux. Cela piaille
méchamment derrière nous. Les oiseaux et leurs propriétaires. Pour s’ouvrir un
passage, nos poursuivants n’hésitent pas à bastonner. Résultat, ça couine
encore plus fort.
Un
virage serré, oups ! J’ai failli me prendre les pieds dans une marmite en train
de mijoter. Je saute par dessus. La vieille dame me jette un regard horrifié.
Nos poursuivants n’ont pas les mêmes prévenances, renversant humble cuisinière
et noire cocotte. Manque de chance, ils ne s’ébouillantent pas.
Nouveau
détour. Aïe ! Sur la gauche devant moi, deux affreux coiffés de pecis blancs
surgissent le gourdin levé. Désolé jeune homme ! le porteur de charges pivote
avec sa longue perche sur laquelle je m’appuie de tout mon poids. À l’autre
bout, son ballot vient se fracasser sur les hommes qui ne l’ont pas vu arriver.
Ouf, deux de moins... enfin pour l’instant.
Encore
un « à gauche toute ». Mauvaise surprise, une monumentale pile de caissettes
en bois barre la rue. Une seule solution, la gravir. Sans ralentir ni nous
concerter, nous choisissons chacun un chemin différent pour accéder au sommet.
Heureusement, car chaque fois que nous posons le pied sur une cagette, elle ne
tient que le temps de notre appui, puis craque et s’effondre dans un nuage de
poussières asphyxiantes.
Nous
voilà en haut, mais toujours confrontés au même souci. Courir, surtout courir
sans s’arrêter, si nous ne voulons pas être engloutis par cette masse de cages
à oiseaux... et à serpents ! Des ailes, vite ! Pourquoi l’Armurerie nous
a-t-elle équipés de vêtements en nano fibres et non de boosters version homme
volant.
Tout
au bout, dans un mouvement commun digne d’un cirque soviétique grande époque,
nous plongeons ensemble sur l’auvent du magasin le plus proche et glissons
dessus... jusqu’à ce qu’il se déchire et nous envoie au sol. Tout le monde va
bien ?
Nous
nous relevons les uns contre les autres quand trois blancs charognards suivent
le même chemin. Les cris de leurs collègues nous indiquent l’imminence de
nouveaux poursuivants. Dans un élan, tenant plus du Bolchoï cette fois, nous
envoyons nos trois pieds dans le thorax de ces cygnes islamiques. Ceux-là sont
calmés, mais d’autres arrivent déjà. Courir !
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