Tokyo. Fin de semaine. Circulation
chargée au pied de notre immeuble, comme chaque jour. L’ascenseur panoramique
nous ramène à notre étage après un petit déjeuner vite expédié. Un calme déprimant
noie l’hôtel sous son ennui.
Le rendez-vous entre l’envoyé
du général Gramokov et les Yakuzas est prévu cette après-midi. L’homme doit
rencontrer le Wakagashira du
clan des Nakudo. L’émissaire débarquera de l’avion de Nagasaki. Son entretien avec
le principal lieutenant du chef de cette organisation criminelle doit avoir
lieu dans un salon de l’aéroport réservé
à cet effet.
Nous allons passer les
prochaines heures à fourbir nos armes dans l’attente de la fin de cette
entrevue. L’homme ne doit en aucun cas repartir de Tokyo à son issue. Sa
disparition, attribuée aux Yakuzas, devrait réduire à néant cette nouvelle
tentative de l’ancien général soviétique.
Les portes de l’ascenseur
s’ouvrent sur notre étage avec leur sempiternel ding-dong.
Au milieu du couloir,
quatre très jeunes femmes se dirigent vers nous. Voilà une occupation
potentielle bien plus amusante que de lubrifier du métal. Quelques années en
arrière effectivement, aujourd’hui, je les trouve bien trop jeunes à mon gout.