Un texte pour ceux qui, trop jeunes, s'interrogent sur le pourquoi de cette nostalgie joyeuse pour cette date.
Début 81, la droite est au pouvoir depuis 1958 sans un soupçon d'alternance. Entre temps, la France humaniste a subit une décolonisation sans fin et ses guerres injustes. Une jeunesse rebelle a voulu changer le monde un mois durant, dans un mouvement hypercréatif auprès duquel les samedis des gilets jaunes parurent aussi imaginatifs qu'une kermesse du patronage, une révolution écrasée par de bons pères de famille défilants droit dans leurs bottes encadrés par le service d'ordre barbouzard de leur général, pourtant un moment chancelant. Les électeurs de gauche ont été abasourdis par les traumatismes de 1973, la mort du président socialiste Allende sous les bombes des avions putschistes au Chili et la rupture surprise de l'Union de la Gauche à la veille d'une victoire annoncée. Après 1974, la classe ouvrière a payé un lourd tribu à la crise économique, fait de chômage de masse et d'inflation galopante.
Ceux sont ces peuples de gauche et ouvriers qui