
Il fait
chaud dans les rues de la capitale. La place se remplit petit à petit. Bientôt
ce sera au tour de l’estrade réservée aux officiels. Les journaux, ceux encore autorisés
du moins, estiment le nombre des participants présents à la cérémonie, à plus quinze
milles personnes. Autant que de personnes réduites à la misère dans la seule
journée d’hier.
Dans
quelques heures, César prêtera serment.
Les
démocraties meurent avec une aisance déconcertante entre les mains d’hommes
avides de pouvoir. Celui-ci n’est ni le premier ni le dernier. Aujourd’hui, ils
fleurissent un peu partout aux quatre coins du globe. Tout d’abord portés au sommet
par une vague populiste, petit à petit ils noyautent les différents éléments
clés du système et, pour finir, franchissent le Rubicon.